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jeudi 30 juin 2016

Essaouira



Je m'aperçois que je ne viens plus sur ce blog sauf pour engranger quelques photos à peine assorties de commentaires. Est-ce seulement parce que j'ai peu de temps ? Il m'arrive pourtant de passer une heure voire deux à voyager sur facebook comme je le faisais auparavant dans la blogosphère et force est de constater qu'en dehors de quelques résistants comme Dominique Hasselman ou Tania, beaucoup de ceux que je visitais auparavant ont migrè sur FB et ont interrompu leur blog ou n'y apparaissent que très épisodiquement, comme je le fais moi-même en le regrettant toutefois. Il est vrai aussi que sur FB, je prends des nouvelles de mes amis qui le sont vraiment soit parce que je les connais de longue date et de façon non virtuelle (et pour certains les ai retrouvés grâce à), soit que nous étions camarades de blog. Je prend aussi des nouvelles du monde puisque FB est un immense échotier, une invraisemblable caisse de résonance où s'entrecroisent les crimes et les douceurs, les scandales et les pensées profondes, l'inutile et l'essentiel, (voire l'inutiel et l'essentile), les exploits et les crétineries qui occupent le monde et les gens. C'est un grand réservoir / déversoir dans lequel on puise à sa convenance mais qui infiltre et submerge l'entendement au-delà de ce qu'on s'imagine maitriser.
Pourquoi cette migration ? Il me semble que la plupart d'entre nous recherchions une interactivité qui est désormais assez faible sur les blogs. Je remercie ici mes quelques fidèles, mais comme je m'absente de plus en plus longuement et ne leur rend plus visite, il ne viennent plus non plus. Comment leur en vouloir?
Vais-je pour autant cesser totalement d'habiter ce petit espace sous mon arbre? Que nenni! Je continuerai de temps à autre à y afficher quelques unes de mes dernières tribulations, car il reste quand même un bel album que je prend plaisir à revisiter, notamment quand je recherche une photo ou une citation que je pense avoir emmagasiné sous ses branches.
Ainsi aujourd'hui ce sera quelques unes des visons que m'a offertes mon voyage à Essaouira en compagnie de ma grande amie (nous avons vécu nos belles années de jeunesse ensemble et ne nous sommes jamais perdues de cœur).  Elle ne connaissait pas le Maghreb et voulait le découvrir. J'étais allée au Maroc à deux reprises et j'avais connu Essaouira quand ce n'était qu'une jolie petite ville de pécheurs sur le déclin, dont les bâtiments occidentaux étaient délabrés. C'est une ville cependant riche de son passé et qui présente des particularismes architecturaux qui la distinguent d'autres villes marocaines. Sa Medina est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001. Et c'est désormais un endroit touristique très prisé même si la plupart des touristes (encore rares à cette saison) ne font qu'y passer en dehors des kite surfers qui viennent de très loin pour la plage balayée par le "taros".

Présentation au Musée d'Essaouira
La Médina est restée relativement identique mais quel foisonnement d'hôtels, de restaurants, de boutiques dont certaines font à peine 4m2. Tout autour les immeubles du tourisme de masse ont commencé à coloniser l'espace, la plage est en voie d'encerclement par le béton et cependant l'activité de pèche reste majeure et tous les matins les piaillements des mouettes nous ont averties de l'arrivée des bateaux.
Nous habitions un appartement à l'aplomb des remparts et de l'océan. Dès que nous ouvrions une des fenêtres le vent (il y a sans cesse du vent et c'est un kite surfer spot apprécié des amoureux de la voile sous toutes ses formes.
Tous les matins, un homme assis sur une méchante bouée de camion se lançait à l'assaut des vagues avec ses palmes et nous nous sommes demandé s'il ne s'entrainait pas pour un voyage d'une autre envergure. J'ai guetté au zoom son aller et son retour. A noter que l'océan à cet endroit est très turbulent à cause des rochers



L'océan est omniprésent à Essaouira



Dans l'arrière pays, paysage de cailloux et de sable d'où émergent ces arbres prodigieux, les arganiers qui sont absolument sauvages, ne poussent que dans cette région et constituent une des richesses du pays


Un des plus beaux arganiers repéré dans le périple
 
J'ai ramené une des ces noix et je vais tenter -mission impossible d'en faire émerger un arganier 

 
Les femmes de la coopérative Marjana
La coopérative emploie exclusivement des femmes pour travailler les noix. Ces coopératives sont assez nombreuses entre Essaouira et Marrakech. Cela permet de fournir une travail rémunéré aux femmes et obtenir ainsi une certaine autonomie. Environ 2000 femmes travaillent dans ces coopératives.(voir plus ici)



les chèvres à l'assaut
Maternité tranquille

Flore de l’extrême

Le marché berbère d'Ida Ougourd





Les paysans viennent de loin à dos d'âne et repartent avec des cabas remplis y compris pour certains des chèvres qu'ils emmenaient à l'abattoir et qui ont eu la vie sauve, faute de clients.
La plage de Sidi Bouaki où nous avons marché les pieds dans l'eau pendant une petite heure en luttant contre le vent.


 Essaouira c'est aussi



Les calèches
les portes et les couleurs
Les ruelles
Les épices

les tissages
et aussi, les tapis, le hammam avec nettoyage au sel et à l'huile d'argan, les objets en bois de thuya, les bijoux berbères, la pastilla et le tajine, les odeurs et la musique et le ramadan puisque nous y sommes allées juste à ce moment là, par hasard : les ruelles silencieuses du matin  et la foule du soir après le premier repas.
Une toute petite semaine. Un moment intense de découvertes et de sensualité dont je n'ai capturé ici qu'une infime partie.