Affichage des articles dont le libellé est Florence. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Florence. Afficher tous les articles

dimanche 13 mars 2016

Debout !

Le temps passe , la vie passe, passe le temps.
Une très méchante grippe m'a empêchée de me régaler de mon petit voyage à Florence. Il faisait un temps de chien, l'avion m'avait rendue sourde d'une oreille, je toussais et mouchais sans discontinuer (pas très agréable pour mes compagnons de séminaire, tous très gentils fort heureusement ). Rencontré quelques sympathiques activistes dont cette jeune femme grecque qui s'occupe de mettre sur pied une coopérative pour permettre aux réfugiés de s'organiser de façon autonome Il faut dire que la Grèce paie très cher d'être sur le chemin de l'Europe, alors que des barbelés et des murs s'instaurent pour empêcher les flux de familles, qui fuient les désastres syriens et irakiens, de pénétrer vers l' Europe des nantis . Ceux de l'Est qui sont les plus déterminés, devraient se rappeler les murs qui les ont tenus prisonniers dans leur propre pays pendant plus de 40 ans. Quant aux autres, ils ont vécu un exode ou un autre au cours du dernier siècle. Les Grecs eux, déploient le peu de moyens qu'ils ont pour venir en aide à tous ces malheureux. Honte à la pusillanimité de nos pseudos gouvernants. 

Eu le temps quand même d'aller rendre visite à la ville. Bref aperçu elliptique : le fameux Ponte Vecchio, coucher de soleil sur l'Arno et Gepetto et son enfant de bois. Les vitrines de Florence sont toujours aussi merveilleuses. Je n'ai pas pu en accumuler un florilège, je ne marchais pas seule et c'est toujours un peu compliqué de ralentir le rythme selon ses propres envies. C'est pour ça que j'aime bien me promener seule... aussi.






A mon retour, plus grippée que jamais, je n'ai pas pu aller à la fête des femmes. Une petite compensation cette interprétation par la Compagnie Jolie Môme de l'hymne consacré .





Le lendemain grande manif contre la loi El Khomri, c'est pratique de faire porter par les ministres femmes les lois les plus impopulaires. Un hasard ? Je ne crois pas. Je voulais en être. Il pleuvait, j'étais frigorifiée, je me suis contentée de regarder défiler une partie du cortège puis je suis allée chercher refuge au chaud.

Foule-manif.jpg

Bien aimé le slogan "Vous pensiez vraiment qu'on allait rester sur twitter ?". Et encore "Rose promise, chomedu". Florilège ici
 
Le surlendemain, médecin, antibiotiques -une entorse à mes habitudes anti médicamenteuses mais il y a des limites à l'obstination-. Dix jours au bord de l’asphyxie, ça use. Ça va  mieux  merci.
Le printemps encore timide panache ici et là ses couleurs toutes neuves. Allons, l'hiver est derrière nous. Pour le reste...

mardi 26 novembre 2013

Florence, libre comme l'air.

Je n'ai eu qu'une toute petite journée que je pouvais consacrer à la visite de la ville. Le cœur historique est relativement restreint, de sorte qu'on peut s'y promener à pied, en s'émerveillant à chaque pas de la beauté paisible de cette ville qui regorge de monuments

dont la fameuse Santa Maria del Fiore (il Duomo, dont la coupole a été réalisée par l'architecte Brunelleschi). Je ne suis pas entrée. Je voulais marcher à l'air libre, il faisait si beau.

 
Les rues, les places sont tranquilles, on y observe une atmosphère détendue. Je n'ai pas croisé de mendiants, ça m'a frappé après coup. N'y aurait-il pas de pauvres à Florence ou sont-ils exclus de ces beaux quartiers?

 En ce mois de novembre, la présence des touristes est plutôt discrète, à part dans quelques lieux "incontournables" tels que le Ponte Vecchio sur l'Arno.



et encore n'est-ce pas la foule sinon ces deux-là ne pourraient pas circuler entre les boutiques où ruisselle l'or, montés sur ce drôle d'engin.






 En déambulant à proximité des Offices, mon oeil a été attiré par ce vieil olivier incongru. La plaque apposée sur son enclos indique qu'il s'agit d'un arbre planté là en souvenir de l'attentat de la Via dei Georgofili 
perpétré contre la Galerie des Offices en 1993 qui a fait 5 morts et de nombreux dégâts.
On y découvre également un terme né d'une traduction fantaisiste "évidencer" pour "mettre en évidence".


Comme il faisait très beau (j'ai mangé un sandwich en terrasse)  j'ai fini par opter pour une promenade dans le jardin de Boboli (il Giardino di Boboli) adjacent au Palais Pitti.

Le palais fut entrepris par le banquier Luca Pitti, pour concurrencer semble-t-il le faste des Médicis qui l'achetèrent (o' heurs et malheurs des fortunes) quand le banquier fit banqueroute. Ils y installèrent leur résidence et c'est le plus grand palais de Florence qui contient les appartements royaux, la Galerie Palatine et le Musée d'art moderne.

 


Le jardin abrite une riche collection de sculptures des plus classiques 




aux plus modernes (Igor Mitoraj, Tindaro Screpolato, bronze, 1993)


Neptune s'évertuant de son trident n'impressionnait d'aucune façon le héron installé dans la vasque 

 qui jouait à la star pendant que les appareils photos le mitraillaient.
Quand  j'en parlais le soir, avec Sabine qui m'hébergeait le temps de mon séjour, elle m'apprit que les hérons étaient un problème à Florence, qu'il y en avait trop, qu'ils faisaient des dégâts. Dommage!



 Le jardin offre de très belles perspectives sur la ville qu'il domine, par exemple de cette allée bordée des fameux vases médicis



Après un café pris dans la cafeteria du musée, j'ai repris le chemin du Ponte Vecchio et suis revenue vers ma base .


Les grues et les chantiers que j'ai croisés tout le jour m'ont rappelé que nous avons hérité de magnifiques traces du passé, d'un patrimoine fabuleux, mais que nous devons entretenir à grands frais. Ce sentiment a été accentué le lendemain alors que je contemplais  les peintures de Botticelli, je notais les dates toutes récentes des restaurations. Était-ce dû  à l'attentat mafieux de 1993 qui endommagea 173 tableaux et de nombreuses sculptures ou à l'attentat du temps. En tout cas, ces œuvres rénovées signalent que dans des ateliers du XXIe siècle, des artisans travaillent amoureusement des techniques anciennes pour restituer au plus près ce que plusieurs siècles plus tôt  d'autres ont amoureusement empreint sur la toile, cette même toile, qui elle, a résisté au temps.
 
Sur mon chemin je me suis reposée sur un banc, devant Santa Maria Novella, dans le jour finissant.

Après un tour trop rapide aux Offices le lendemain matin, j'ai quitté Florence, à peine entrevue avec regret, me promettant d'y revenir pour un plus long séjour. Merci à mes hôtes florentins.

Photos ZL, Florence, novembre 2013


lundi 18 novembre 2013

Florence. Entre les murs.

 Ce fut d'abord un couvent de Bénédictines qui choisissaient la claustration totale et vivaient emmurées d'où le nom de cet énorme complexe Le Murate construit en 1424 et situé entre via Ghibellina et via dell'Agnolo.
Napoléon prenant possession de Florence expédia les Nonnes au diable et s'empara du bâtiment. Peu après en 1845, le bâtiment fut réorganisé en prison, les cellules des nonnes devinrent les cellules de prisonniers.

Le Murate hébergea -contre leur gré- pas seulement des droits communs mais également des prisonniers politiques, des écrivains  opposants aux régimes diversement tortionnaires de ces anciens temps aux mœurs si rugueuses.
  
La prison a été inondée lors de la crue de l'Arno en novembre 1966 et les prisonniers délivrés pour ne pas risquer la noyade. Quelques-uns la risquèrent cependant pour porter secours au gouverneur de la prison et à sa famille cernés par les flots. Par la suite, la prison surchargée et insalubre fut fermée et les prisonniers transférés dans une prison plus moderne et surtout hors du périmètre de la ville.

A partir de 1998, sur des plans de l'architecte Renzo Piano, le complexe a été transformé et abrite désormais des logements, 
un centre culturel, une bibliothèque, un café (très agréable, ci-dessous), un restaurant (également sympathique)


 et des espaces de travail pour divers organismes dont celui où j'ai été "emmurée" pendant  deux jours.


A suivre ...

Photos ZL, Florence novembre 2013